Les syndicats CGT, Unsa et CFDT ont déposé ce lundi un préavis de grève pour l'emploi, le pouvoir d'achat, les services publics et les retraites.

Le mardi 23 mars sera placé sous le signe des revendications à la SNCF, alors qu'au moins trois syndicats (CGT, Unsa, CFDT) ont lancé un préavis de grève et déclenchent une série d'alarmes sociales, pour assurer «la continuité» de la grève du 3 février, selon Didier Le Reste, de la CGT.

Le 15 février dernier, cinq confédérations - CGT, CFDT, FSU, Solidaires, Unsa - avaient annoncé qu'elles organisaient cette journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles pour l'emploi, le pouvoir d'achat, les services publics et les retraites.

Lors de la grève du 3 février, environ un-tiers des cheminots avaient cessé le travail pour défendre l'emploi.

Un rapport qui envenime le débat

L'ensemble des syndicats de l'entreprise publique dénoncent les réorganisations en cours impliquant reclassements et suppressions d'emplois (notamment au fret), une dégradation des conditions de travail et des méthodes managériales basées, selon eux, uniquement sur des critères financiers.

Il y a environ un mois, un rapport de la Cour des comptes a souligné que pour la SNCF, la réforme des 35 heures pénalisait l'entreprise publique pour faire face à l'ouverture de son monopole à la concurrence et a révélé notamment des écarts de productivité avec ses concurrents.

Selon le rapport publié aujourd'hui, l'application de la loi a entrainé une hausse d'effectifs de 7.000 à 7.500 agents. Or, «le surcroit d'effectifs que la réforme avait entrainé représente près de la moitié du nombre de postes supprimés durant les sept exercices suivants, qui s'élève à 15.600 agents environ entre 2002 et 2008».

Sud-Rail réservé

Force Ouvrière a décidé de son côté d'organiser sa propre manifestation à Paris, tout en laissant ses organisations régionales libres de participer aux rassemblements communs en province, tandis que la CFE-CGC ne s'est pas associée à la journée.

Sud-Rail, troisième force syndicale à la SNCF qui milite pour une grèce reconductible, a réservé sa réponse mais indique «s'inscrire dans la journée interprofessionnelle». Pour son délégué Alain Cambi, «derrière une journée de grève il faut une suite».

Réactions d'usager:

On attend le préavis de grève des usagers , allons les bloquer et on verra si ils osent aller faire la grève en Chine ; bande de oufs

Privatisez la SNCF... Marre de leurs grèves. Il ne se passe pas un trimestre sans qu'ils ne nuisent à l'économie du pays... Un référendum pour la privatisation de la SNCF... Par la voies des votes des Français, ils seront bien obligés de se plier, sinon houst dehors...

La SNCF c'est 2% des salariés français, mais 30 % des journées de grève en France ! Leur métier doit vraiment être dur . Vite privatisons la SNCF pour que leur vie s'améliore !

Marre de ces grèves à répétitions menés par des gens qui bénéficient déjà de tant d'avantages... Vont-ils s'en rendre compte un jour et accepter de se séparer de certains de ceux-ci, au lieu de faire grève une dizaine de fois par an pour... pour quoi au juste ? S'il y a bien des postes protégés de nombreux soucis, ce sont bien les leurs...

Et vous des commentaires?

Cordialement, Philippe Corfa