Société 09/12/2010 à 10h27 Un Européen sur deux est trop gros obésité

Plus de la moitié de la population totale de l'UE est désormais en situation de surpoids et 15,5% est obèse, selon un rapport publié par la Commission européenne.

L'Américain moyen étant en surpoids de 11 kilos, et les 350 calories supplémentaires ingérées

L'Américain moyen étant en surpoids de 11 kilos, et les 350 calories supplémentaires ingérées quotidiennement par rapport à il y a quelques décennies provenant principalement des boissons gazeuses, le président des CDC Thomas Frieden a suggéré d'instaurer une taxe sur les boissons sucrées. (© AFP Jeff Haynes)

L'espérance de vie à la naissance a augmenté de six ans dans l'UE depuis 1980, mais, malgré les campagnes d'information, trop d'adolescents sont obèses et fument, au risque de le payer d'un accident cardiovasculaire ou d'un cancer, deux des principales causes de mortalité, souligne un rapport publié mardi à Bruxelles par la Commission européenne.

«Plus de la moitié de la population totale de l'UE est désormais en situation de surpoids et 15,5% est obèse», précise ce rapport intitulé «Panorama de la santé : Europe 2010» réalisé par la Commission européenne et l'OCDE et à consulter ici.

Mais, plus préoccupant, «un jeune Européen sur sept âgé de 11 à 15 ans est en surpoids ou obèse», et même un sur cinq dans les pays du sud de l'UE : Malte (29,5%), Grèce (18,8%), Portugal (18,8%), Italie (18,3%) et Espagne (16,7%).

Ces taux sont en revanche inférieurs à 10% en Lituanie (7,5%), en Lettonie (7,8%) et en Estonie (9,8%).

Les jeunes fument en outre régulièrement à partir de 15 ans et boivent beaucoup. 40% des jeunes de 15 ans au Danemark, en Lituanie, au Royaume-Uni, en Finlande et en Bulgarie avouent avoir été saouls au moins deux fois.

Or, ces habitudes sont à l'origine de maladies cardiovasculaires, à l'origine de 40% des décès dans l'UE, et de différents cancers.

Ces données montrent d'«importants écarts entre les pays européens en termes d'état de santé de la population, de facteurs de risques pour la santé, de niveaux de dépenses de santé et de sources de financement», ont souligné la Commission et l'OCDE.

«Contraints de réduire leurs déficits budgétaires, les pouvoirs publics dans l'UE sont confrontés à des choix difficiles à court terme : freiner la croissance des dépenses publiques de santé, réduire les dépenses dans d'autre secteurs ou augmenter les impôts ou les cotisations de sécurité sociale», conclut le rapport consultable sur internet.